Nicolas sarkozy à Chateauroux

Sarkozy entend poursuivre les réformes malgré les inquiétudes

Nicolas Sarkozy a réaffirmé mardi sa volonté de poursuivre les réformes pour que la France sorte plus forte de la crise, tout en se disant conscient des inquiétudes des Français.

Nicolas Sarkozy, à Châteauroux, dans l'usine PGA Electronic, une PME qui produit des composants électroniques pour l'équipement de sièges et de cabines d'avions. Le chef de l'Erar a réaffirmé sa volonté de poursuivre les réformes, tout en se disant conscient des inquiétudes des Français. (Reuters/Eric Feferberg/Pool)

Défendant les mesures contre le chômage du gouvernement lors d'une visite à Châteauroux, dans l'Indre, le président français a indiqué qu'il se devait de garder le cap dans la tempête, ajoutant : "Le cap, ce n'est pas l'immobilisme".

"Je dois voir tout ça avec sang-froid, avec calme, réfléchir, ne pas décider en fonction de ce qui est écrit dans le journal, ni de celui qui crie le plus fort", a-t-il dit.

Faisant allusion au mouvement de grève nationale prévu jeudi, il a jugé "normal" et "sain" que des gens protestent, qu'il y ait des débats, avant de préciser qu'il avait été élu non pas pour commenter des problèmes mais trouver des solutions.

"Il faut à la fois que nous soyons ouverts au dialogue, à la concertation, à l'écoute et en même temps qu'on soit déterminé. Si on doit écouter tous ceux qui se plaignent, à l'arrivée, je vais faire comme beaucoup d'autres avant moi, pas grand-chose", a-t-il poursuivi.

Lors d'une visite en fin de matinée dans l'usine PGA Electronic, une PME qui produit des composants électroniques pour l'équipement de sièges et de cabines d'avions, il avait souligné que les réformes étaient avant tout nécessaires pour restaurer la compétitivité de l'économie française.

GARDER LES USINES EN FRANCE

"Mon projet, c'est de garder des usines en France, de garder des emplois en France, de profiter de la crise pour moderniser le pays", a-t-il martelé.

"Je comprends qu'il y ait des inquiétudes. Mais il faut profiter de la crise pour nous adapter, pour changer et construire une économie plus forte", a-t-il encore dit.

S'agissant de la lutte contre le chômage, il a annoncé que Châteauroux avait été sélectionné au nombre des bassins d'emplois qui bénéficient de l'extension des contrats de transition professionnelle (CTP), un dispositif expérimenté depuis deux ans dans sept villes qui permet une meilleure prise en charge des personnes victimes d'un licenciement économique.

Cinq autres sur les 25 que le gouvernement entend mettre en place ont été retenus : Calais, Châtellerault, Douai, Mulhouse et l'Etang de Berre.

Le chef de l'Etat a par ailleurs indiqué que le gouvernement attendait de savoir si les quatre syndicats qui ont refusé de signer l'accord sur l'assurance chômage négocié fin 2008 avec le patronat feraient jouer leur droit d'opposition.

Dès qu'ils l'auront fait, "l'Etat prendra ses décisions", a-t-il déclaré sans dire clairement s'il validerait un accord qu'il trouve lui-même bon.

Nicolas Sarkozy a enfin confirmé que des mesures structurelles de soutien à l'automobile seraient annoncées au cours de la première quinzaine de février, pour rappeler qu'il entendait que les constructeurs s'engagent en contrepartie sur la pérennité de leurs sites industriels en France et même sur de relocalisations.

Yann Le Guernigou, édité par Yves Clarisse

L'homme qui a fait taire Sarkozy

Il est directeur d'usine et, depuis la semaine dernière, il est une star sur le Web. Son exploit : avoir empêché Nicolas Sarkozy de parler…

Jean-François Piaulet (à gauche) fait une visite dynamique de son usine au président de la République.

Jean-François Piaulet (à gauche) fait une visite dynamique de son usine au président de la République.

Nicolas Sarkozy se souviendra sans doute quelque temps de sa visite à Chateauroux. Non qu'elle ait été chahutée, comme cela avait été le cas, quelques jours plus tôt, à Saint-Lo. Mais le président de la République est tombé sur un véritable phénomène. Un homme devenu star du Web en l'espace de quelques jours. Son nom : Jean-François Piaulet. Ce directeur d'usine, patron de PGA Electronic, une entreprise d'assemblage qui emploie 200 personnes dans l'Indre, a acquis une notoriété ultra-rapide. Son exploit ? avoir battu Nicolas Sarkozy sur son propre terrain, la tchatche.

Cela commence par une visite de son usine sur les chapeaux de roue. Sur les images diffusées par France 2 ce week-end dans l'émission 13h15, on y voit M. Piaulet expliquant en détails tous les rouages de son usine, devant un Nicolas Sarkozy de plus en plus distrait… Vient alors le discours du Président, introduit par l'inévitable Piaulet, qui monopolise la parole de longues minutes, avant de couper le chef de l'Etat dans son allocution. Une attitude qui a visiblement un peu énervé Nicolas Sarkozy, qui n'a pas manqué de le lui faire remarquer en partant…

Depuis quelques jours et apres la diffusion des images sur France Télévisions, Jean-François Piaulet est devenu une star sur la Toile. Certains internautes y voient un geste politique, affirmant qu'il s'agissait d'une "stratégie pour faire taire Nicolas Sarkozy". D'autres voient en lui le "nouveau chef de l'opposition" . Des interprétations sans doute assez loin de la réalité… Les conseillers de l'Elysée auraient pourtant pu savoir à qui ils avaient affaire. Dans un article précédant la visite du Président à Châteauroux, la Nouvelle République présentait Jean-François Piaulet comme un "patron hyperactif", qui "n'a pas la langue dans sa poche". Bien vu…

Nicolas Rauline/Metrofrance.com

Plus bavard que Mr Le président ??SiSi...La preuve...ça éxiste!!


Vidéo envoyée par ReadyHdFull



27/01/2009
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