Les parpillomas virus
Les papillomavirus sont des virus très communs qui peuvent infecter la peau et les muqueuses. Il existe plus de 150 types de papillomavirus dont environ 40 peuvent infecter les organes génitaux des hommes et des femmes.
La plupart des types sont bénins, c’est à dire qu’ils ne causent pas de cancers. Ils peuvent en revanche causer des verrues ou condylomes et des changements cellulaires modérés.
Une vingtaine de types peuvent être à l’origine d’anomalies cellulaires modérées au sévères, de lésions précancereuses et de cancers.
L’infection par le papillomavirus ou virus HPV est une infection virale sexuellement transmissible (3,4,5) très fréquente puisque 70% des femmes qui ont des relations sexuelles entreront en contact avec ce virus à un moment ou à un autre de leur vie (4,5,6).
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Les virus HPV > La transmission des virus HPV
Les virus HPV pénètrent à l’intérieur des cellules du col utérin. Ils sont généralement éliminés par le système immunitaire, cependant il se peut qu’ils lui échappent (4). Lorsqu’ils ne sont pas éliminés, ils restent à l’intérieur des cellules du col de l’utérus : ce phénomène s’appelle une infection persistante.
C’est la persistance d’une infection par les types du virus dits à «haut risque» qui peut entraîner l’altération des cellules du col de l’utérus et leur transformation en cellules cancéreuses (5). Ce processus se déroule en général sur une période d’environ 10 à 20 ans, même si dans des cas plus rares, on peut observer une progression plus rapide (3).
Les modifications cellulaires anormales débutent au niveau du col de l’utérus. En l’absence de prise en charge des lésions les plus graves, ces modifications peuvent aller jusqu’au stade du cancer.
Heureusement, le système immunitaire de l’organisme élimine dans la majorité des cas l’infection par les virus HPV, sans que la femme ne réalise qu’elle a pu être infectée à un moment donné (4).
Toutefois, certains des types du virus HPV (dits à «haut risque»), en cause dans le développement du cancer du col de l’utérus, peuvent persister au niveau du col de l’utérus, et provoquer, avec le temps, le développement d’un cancer du col de l’utérus (5). Si cela survient, il n’existe généralement aucun symptôme lors de ces premiers stades précédant le stade du cancer du col de l’utérus (3,23).
Les cellules infectées au niveau du col de l’utérus peuvent lentement se modifier, pour devenir anormales, puis cancéreuses. Un processus qui prend généralement des années, à moins qu’il ne soit identifié et traité rapidement. À ces stades précédant le cancer, les frottis du col de l’utérus ont prouvé leur importance dans la détection précoce des altérations cellulaires résultant d’une infection par les virus HPV (16,17).
Selon l'étendue des cellules anormales, la dysplasie est catégorisée par les professionnels de la santé comme :
- Légère, ou « CIN 1 » : CIN signifie néoplasie cervicale intraépithéliale. Si la dysplasie est « de niveau 1 », cela signifie qu'environ un tiers des cellules cervicales seulement sont anormales. Par ailleurs, les cellules ne paraissent pas aussi clairement anormales que dans la dysplasie modérée ou sévère. On estime qu'une femme sur six développera une CIN 1, qui disparaîtra en général spontanément et ne nécessitera aucun traitement. CIN 1 est parfois aussi appelée LSIL (lésion intraépithéliale squameuse de bas grade).
- Modérée, ou « CIN 2 » : Environ deux tiers des cellules cervicales sont anormales. La CIN 2 (ainsi que la CIN 3) est parfois appelée « HSIL » (lésion intraépithéliale squameuse de haut grade).
- Sévère, ou « CIN 3 » : Presque toutes les cellules cervicales sont anormales, ou précancéreuses. Ces cellules sont celles qui paraissent les plus nettement anormales, comparées à celles de la CIN 1 ou de la CIN 2. On estime qu'une femme sur 25 développera une CIN 2 ou 3.