Journal d'un chien de laboratoire....

Bonjour vous tous... Moi je n’ai pas de nom, difficile donc de me présenter et pourtant je peux expliquer qui je suis ; je suis un chien, un petit Beagle comme le disait maman. Au moment où je vous parle, je suis dans une toute petite cage, je sais que je vais mourir. J’ai tellement mal ! J’entends des cris ; des cris très proches et je sens une odeur, toujours la même.

Je ne sais pas si vous allez avoir envie de lire mon histoire, moi ça me fait du bien de vous parler ; ça me fait oublier un peu les douleurs que j’éprouve et surtout je n’ai jamais pu me confier à quelqu’un dans ma vie. Je n’ai jamais eu d’amis, vous êtes mes amis maintenant.

Je suis né il y a quelques mois, dans une toute petite cage. Ma maman elle était gentille mais elle ne pouvait pas jouer avec nous, elle était trop fatiguée à cause de faire des bébés comme moi toute l’année. Nous nous la comprenions, ce n’était pas grave nous jouions ensemble, mais ça n’a pas duré. C’est à l’âge de 6 semaines qu’un homme est venu nous chercher, qu’on nous a séparé. J’avais vu des hommes, ils venaient nous nourrir, mais jamais ils ne nous touchaient, non ça jamais ! Pourtant nous leur faisions la fête nous, oui, toujours…

Ils nous ont pris par la peau du dos et nous ont jeté dans une caisse, je n’ai pas pu dire au revoir à ma maman, ni à mes frères et sœurs. Je ne les ai jamais revu.

Je me suis retrouvé dans une autre petite cage, celle où je me trouve toujours, il y avait plein de bruits bizarres; comme des sanglots sourds et des gémissements. Il y avait aussi cette drôle d’odeur que je ne pouvais définir !

Je ne suis plus un chien ici, je l’ai bien compris. Je suis du matériel, juste du matériel. A la place d’un nom, je porte un numéro.

Rapidement après mon arrivée, on est venu me chercher sans un regard, sans un geste. On m’a juste fait des injections et j’ai éprouvé une douleur hallucinante ; jamais je n’aurais cru qu’on pouvait avoir si mal. Ils veulent sans doute me soigner, mais me soigner de quoi ? Je n’ai que 6 semaines et pourtant je souffre tant !

J’entends toujours des cris, des gémissements mais ils sont tellement proches maintenant.

Parfois quand ils venaient me chercher ils riaient ensemble, ils avaient l’air heureux et moi je ne sais pas ce que c’est que d’être heureux, vous voulez bien m’expliquer? Je me tortille dans ma cage pour essayer d’atténuer la douleur, elle devient trop forte. Je me suis traîné dans un autre coin. Je vois ma peau qui craque et ma chair est à nu ; mon ventre et tout mon corps me brûlent, je vomis depuis deux jours déjà et pourtant je n’ai plus rien dans l’estomac, alors je vomis tout rouge. J’entends toujours ces gémissements, certains sont lointains mais d’autres tellement proches. J’ai envie d’être au calme, de ne plus rien entendre. Je pense à ma maman, comment va t-elle ? Est-ce que sa fatigue était due à la même souffrance ? Est-ce que moi aussi je vais avoir des petits ? Maintenant je ne peux plus croire au bonheur, je ne le connais pas… Ils viennent, je les entends. Je vais essayer comme à chaque fois de leur échapper, j’ai encore plus peur maintenant car je sais qu’ils ne veulent pas me soigner, je le sais car je n’avais pas mal avant qu’ils ne viennent.

J’urine sous moi à chaque fois que j’entends leur pas, pourquoi les hommes sont t-ils si méchants ?

Je n’ai que 2 mois et demi et pourtant j’ai tellement peur, et pourtant j’ai tellement mal. Il y a toujours ces cris et toujours cette odeur…

Comme toutes les heures depuis deux jours, le même homme s’arrête devant ma cage et note sur un papier, il a l’air satisfait; c’est le même qui souriait il y a deux jours quand ils m’ont forcé à avaler du liquide.

Ma cage est très sale, depuis deux jours, on ne m’a plus approché, ils viennent juste me regarder souffrir.

Ca y est, cette fois je les entends venir à moi mais bizarrement je n’ai plus mal ; les gémissements lointains sont toujours là, mais les plus proches ont disparu ; ils me soulèvent. Je ne bouge plus et pourtant je vois tout, tout ce que je n’avais pas vu auparavant ; les dizaines d’autres chiens comme moi, tous aussi terrorisés.

Je traverse avec eux cet endroit, ils vont m’ouvrir le ventre maintenant, je ne sens plus rien. Ils peuvent me faire ce qu’ils veulent, je n’ai plus mal. Je serais plus fort qu’eux ne le seront jamais, plus forte et je n’aurais jamais leur cruauté.

Je viens de comprendre que les cris que j’entendais et l’odeur insoutenable que je sentais c’étaient les miens.
JE ME VIDE DE MON SANG tout me brûle à l’intérieur. J’étais déjà mort avant qu’ils commencent, j’étais condamné avant ma naissance.

Ma vie, elle a commencé comme ça, dans une toute petite cage et elle a fini de la même façon, sans amour, sans un regard.

Je suis heureux maintenant, je sais ce qu’est le bonheur, c’est juste de ne pas avoir mal. Mais ce que je ne comprends pas c’est pourquoi moi ? Pourquoi m’ont t-ils fait tout cela ? Qu’ai je bien pu leurs faire ?

Je ne le saurais jamais, ça je l’ai compris. Mais au fond de moi, je ne leurs en veux pas. Maintenant je sais ce que j’étais, j’étais un chien ; un chien de labo.

Le beagle sur la photo a été contraint d’ingurgiter un produit chimique pendant 72 semaines. Il en est mort.
A cause de ces « éleveurs pour laboratoires » comme l'élevage honteux de Mézilles ou celui en Italie Green Hill des millliers de petits cœurs meurent comme cela dans la totale indifférence tous les jours!

 

                               

 

 

 

Pétition en faveurs des méthodes substitutives:

 

                                                                                                                                                                          



30/04/2012
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